La nymphomanie a été moquée, méprisée, mais rarement considérée comme la maladie qu’elle est. Il s’agit d’une exagération de l’appétit sexuel d’une personne. Le terme est utilisé à des fins péjoratives. C’est, parfois, une façon détournée de traiter une femme de prostituée. Certains films pornographiques se sont emparés de ce trouble et l’ont transformé en quelque chose de sale, mais sexy. Paradoxalement, c’est cette version de la nymphomanie qui est la plus répandue. Une différence est à faire entre une femme libérée et une nymphomane. Une femme libérée aime le sexe et ne s’en cache pas. Mais une fois son envie satisfaite, la femme libérée se sentira repue et en paix, tandis que la nympho cherchera tout de suite un autre partenaire.
Quelles sont les causes de la nymphomanie ?
Sans pouvoir être formellement identifiées, les causes sont déterminées à partir d’un éventail de possibilités. Il y les causes extérieures comme un dérèglement hormonal. Celui-ci est engendré par une contraception inadaptée à la femme. La nymphomanie vient parfois de certains médicaments comme les corticoïdes. C’est presque ironique qu’un tel trouble ne soit qu’un effet secondaire. Pour les causes internes, l’hypersexualité est peut-être causée par un traumatisme enduré durant l’enfance. Enfin les médecins ont noté que les femmes à tendance bipolaire sont plus enclines à devenir nymphomanes.
En quoi est-elle handicapante ?
Pour bien cerner le problème, il faut comprendre que la femme ne prend pas forcément du plaisir à l’acte sexuel. La nymphomane peut en prendre, et c’est la raison de sa dépendance. Mais le sexe n’est souvent qu’un moyen de satisfaire un besoin plus profond. Et c’est parce qu’elle n’est pas réellement satisfaite, que la femme passe d’expérience en expérience. Cet état conduit à la dépression, sans parler de la baisse de l’estime de soi et du mal-être permanent.
Comment la soigner ?
La première chose à faire est de dresser un bilan hormonal, pour voir si aucun dysfonctionnement n’est à l’origine de l’état de la personne. Ensuite, il faut savoir que certaines femmes ne ressentent pas le besoin de se soigner. Mais pour les autres, la psychothérapie est indispensable. Mais même pour celles qui assument leur état, la frustration causée par l’absence de satisfaction conduit fatalement à des angoisses qu’il convient de traiter en thérapie.